Dolors, en échange linguistique à Poitiers chez une des tricot-papoteuses, est venue partager un moment avec les résidentes de la Grand'Maison.

Marguerite-Marie et Marie Thérèse ont enseigné au Chili pendant une vingtaine d'années : l'une dans un lycée chic de Santiago, l'autre dans un petit village de montagne.

Dolors leur a demandé en espagnol de parler de leur expérience chilienne. Nous sommes restées stupéfaites de les entendre converser couramment dans une langue qu'elles n'ont plus pratiquée depuis environ 30 ans. Leurs yeux pétillaient de plaisir, elles en oubliaient presque le goûter.

Marie Donatienne n'en perdait pas une miette ....... de gâteau.

Dolors les a félicitées pour leur espagnol impeccable et leur accent très correct. Elle leur a parlé de son séjour dans un petit village au Guatémala avec son association "les écoles solidaires". 10 professeurs de Castellon de La Plana sont partis un mois pour enseigner et partager le quotidien plutôt rustique des paysans guatémaltèques 

Nous avons quitté les résidentes enchantées de cette parenthèse espagnole. Il est vrai que Dolors est une excellente ambassadrice de la solidarité.

Maria Sophia d'Argentine nous demande des explications sur le kumihimo dont nous avons parlé dans plusieurs articles.
Pour vous, Maria Sophia et pour les timides qui n'osent pas poser de question, nous vous dévoilons nos secrets. 

Le kumihimo est un tressage japonais qui a une longue histoire. Les cordelettes réalisées par cette technique permettaient de relier entre elles les pièces des vêtements des samouraïs.

la  photo de gauche est extraite du livre "Japanese Braiding, the art of Kumihimo" de Jacqui Carey aux éditions Search Press.

Faire un octogone dans un carton. Au milieu de chaque côté, réaliser une petite fente. Prendre 7 fils. Les nouer à l'arrière du carton, les faire passer sur le dessus et les placer dans les fentes. Il reste une fente libre.

Placer cette huitième fente devant soi. A partir du 1er fil à gauche de cette fente, compter jusqu'à 3 dans le sens des aiguilles d'une montre, prendre le fil et le placer dans la fente libre.

Sur la photo, la fente libre est en bas à gauche.

Donc,  *compter  3 à partir du ruban situé au-dessus et déplacer le ruban en haut ,le mettre dans la fente libre*. Reprendre les explications de * à * jusqu'à obtenir la longueur de tressage voulue.

On utilise des fils de coton, de laine, des galons de satin ou autre matière de 2 ou 3 mm de large. On peut glisser des perles de loin en loin sur ces fils. Ces derniers peuvent être d'une même couleur ou de coloris différents. Ceci permet de laisser libre cours à son imagination.

Pour obtenir un tressage de 25 cm , utiliser des fils d'une longueur de 50 cm.

On réalise des bracelets, des colliers, des boucles d'oreilles, des embrases de rideaux, des anses de sacs, des ceintures et plus .....si affinités. 

Le tressage expliqué ci-dessus est le plus simple. Il peut être réalisé même par des enfants à partir de 5-6 ans. Il existe des techniques plus élaborées qu'on peut trouver dans des livres spécialisés ou dans des vidéos comme sur "You tube".

Une précision : l'octogone qui permet de réaliser le kumihimo est appelé mobidaï. Il est vendu sur beaucoup de sites de loisirs créatifs, il est fabriqué dans une matière rigide et permet de multiples combinaisons de fils et différents  tressages.

Ci-contre, la photo d'un mobidaï, il peut être rond ou ovale.

Nous espérons que ces explications vont répondre à votre attente, Maria Sophia. Continuez à nous rendre visite et à nous poser des questions. 

L'Epiphanie , c'est le 2 Janvier, le 6 Janvier ? c'est l'Adoration des Rois Mages, la galette des rois ?  Les récits différent selon les traditions païennes ou religieuses.

Dès l'Antiquité, on fête les Epiphanes pendant 12 jours ce qui correspond aux 12 dieux olympiens et à la période comprise entre le 25 Décembre et le 2 Janvier.

Chez les druides, le 6 Janvier fait l'objet d'une fête car c'est à partir de cette date que les jours augmentent de façon sensible. Le soleil est l'objet de cérémonies .   

Les Rois Mages sont mentionnés dans les évangiles. Ils sont mages et non rois.  Ils doivent avoir un rôle politique, religieux et scientifique. Ils viennent d'Orient.

C'est vers l'an 200, que leur nombre est fixé à 3. Mais, on peut trouver des récits qui parlent de 12 mages, ce qui rappelle les 12 dieux olympiens.

Le chiffre 3 symbolise les 3 continents connus à cette époque : Europe, Asie et Afrique.

Au IVème siècle, ils sont nommés : Gaspard, Melchior et Balthazar.

Ils figurent les 3 cadeaux offerts à l'Enfant Jésus, symbole de ses pouvoirs .

Gaspard, asiatique, apporte l'or, pour le pouvoir royal,

Melchior, européen, apporte l'encens, pour le pouvoir sacerdotal,

Balthazar, africain, apporte la myrrhe, pour le pouvoir spirituel.

L'Epiphanie est fixée au 6 Janvier. Depuis une vingtaine d'année, un indult autorise la France à célébrer cette fête le premier dimanche de janvier.

- un indult est une faveur accordée par le Saint Siège au bénéfice d'une communauté ce qui la dispense de l'observation du droit commun de l'Eglise -.

Les tricot-papoteuses font dans la culture en ce début de 2011  . !!!!! 

Quand on parle du 2 ou 6 Janvier, on pense tout de suite à la galette des rois. La gourmandise est un péché mignon.

Elle est ronde et dorée pour symboliser le soleil qui brille plus longtemps puisque les jours allongent vraiment à partir du 6 janvier.

Elle est déjà sur nos tables au Moyen-Age. On la partage en un nombre de parts égal aux convives + 1. Cette part est appelée "part du Bon Dieu" ou "part du pauvre".

En 1711, à cause de la famine qui sévit en France, le Parlement proscrit la galette, la farine étant réservée uniquement pour la fabrication du pain.

A la révolution, on coupe la tête à "la galette des rois", et elle est remplacée par "la galette de l'égalité". On va même plus loin, par un arrêté de la Commune, on change "le jour des rois" par "le jour des sans-culottes" et c'est la disparaition de la galette. Mais c'est sans compter sur la gourmandise du peuple français.

La fève apparaît au XVIIIè siècle, elle est en porcelaine blanche. Depuis le siècle dernier, elle prend des formes variées dans des diverses matières. Elle fait l'objet de collections. Les collectionneurs de fèves sont des "favophiles".

Nous vous souhaitons plein d'occasions pour partager beaucoup de galettes des rois.

A bientôt.

Nous assistons au vernissage  de l'exposition de Slimane Ould Mohand au Local.

Né en 1966 à Birkhadem, près d'Alger, Slimane peint dès son enfance. Il aime beaucoup les petits formats et travaille sur différents supports. Les couleurs, comme l'ocre et l'orangé, sont présentes dans tous ses tableaux et donnent une impression de soleil et de chaleur. L'artiste intègre très souvent des visages, des silhouettes d'hommes et d'animaux rendant encore son oeuvre plus attachante.

A cette occasion, Aïsha a revêtu son habit traditionnel pour servirle thé à la menthe et les gâteaux de son pays qu'elle a préparés pour le plaisir de tous.

Les résidents du Foyer des Jeunes Travailleurs ont réalisé cette banquette.

Danièle, tricot-papoteuse, créative du Local, artiste-peintre qui expose souvent dans la région, ...... et on ne vous dévoile pas toutes les cordes à son arc, a réalisé le coussin aux couleurs du Maghreb.

Vous pouvez voir l'exposition de Slimane à la M.C.L. "Le Local" à Poitiers, du vendredi 5 Novembre au 16 Décembre.

L'artiste propose deux ateliers de peinture gratuits : le samedi 13 Novembre de 14h à 16h et de 16h à 18h au Local. Inscriptions auprès de Christine Gascou à la MC.L.

Nous sommes curieuses de tout. C'est ainsi qu'après le tricot-papotage du mercredi après-midi, nous sommes allées visiter La Maison de Papier, rue de la Cathédrale à Poitiers.

Agnès Clairand nous a accueillies avec beaucoup de gentillesse. Elle nous a fait la "visite guidée" de son atelier, nous a parlé des différents papiers qu'elle utilise . Puis,elle nous a montré ses réalisations : boîtes à dragées, à secrets, bijoux en papier vernis, mobiles, cadres, abat-jour, journal intime...L'objectif d'Andréa, notre photographe attitrée, ne savait plus où donner de la tête !

Le papier est travaillé en boules ou en bûchettes, puis il est verni. De cette façon, il ne craint plus l'eau, mais évitez la machine à laver ! 

La fenêtre de l'atelier reste fermée pour que les oiseaux et les papillons ne s'envolent pas.

Nous sommes étonnées d'avoir découvert qu'on pouvait réaliser autant d'objets avec du papier.

A votre tour, faites une petite visite virtuelle de l'atelier.

http://maisondepapier.blogpost.com

Et puis,

"Laissez parler les p'tits papiers, papier de riz ou d'Arménie, puissent-ils un soir, papier buvard, vous consoler" Régine